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Deux enchanteureux pour un magifique voyage aux Bahamas
2 juillet 2007

Lupéron

Nous voilà baignés dans la culture latino de la République Dominicaine. Enfin, quand je dis « baignés »…on est cernés par les américains sur les bateaux et à la marina ça ne tchatche qu’anglais ! Pas commode de parler avec les plaisanciers au dîner en anglais, de passer sa commande en espagnol et de demander le sel à son boyfriend en français ! On y perd un peu son latin ! N’empêche, c’est extra de se lancer dans une autre langue, surtout quand elle est aussi vivante et chantante que l’espagnol. D’accord, ce n’est pas avec les « yachtyes » que l’on va progresser dans cette langue ; même s’ils restent ici 6 mois ou y demeurent parfois plusieurs années, ils n’apprennent pas la langue. Pas besoin ou pas d’intérêt ? No comment… On sent tout de même que les plaisanciers restent ensemble, parlent ensemble, jouent ensemble, boivent (beaucoup !!!) ensemble. Un univers plutôt cloisonné qui nous lasserait vite si on s’éternisait. Mais pendant cette courte semaine, on a aimé la bonne ambiance autour des guitares. Le dimanche matin il y a même un marché aux puces : les plaisanciers et les dominicains y proposent ce qui leur passent sous la main. Pas d’illusion, les dominicains ont si peu qu’ils sont plutôt spécialisés dans la vente des fruits et légumes. Certains touristes ont tellement aimé l’endroit qu’ils ne sont jamais repartis et ont réussi à monter un petit business (connection à internet, boulangerie sur commande, tours pour découvrir le coin,…). Et ils sont plutôt nombreux à avoir laisser leurs valises ici, au risque de tomber dans les pièges de l’île : la vie est facile et peu chère, l’alcool et autres plaisirs artificiels aussi et les filles « accessibles ». Avec une petite rente, on devient vite un roi !

Bien sûr, hors la marina, c’est un autre monde. La ville de Lupéron est de petite taille, mais on y trouve toutes les commodités et services dont on peut avoir besoin. Même si on n’a pas réussi à retirer avec nos cartes visa au seul guichet automatique de la cité. On peut facilement changer dollars, euros, livres,…mais il faut avoir du liquide isn’t it ? Les rues étroites et peu entretenues sont bordées de petites maisons de bois et de tôles souvent de plusieurs couleurs. Ce qui donne à cette simplicité et même à cette image de pauvreté comme une légèreté, une gaîté. Devant ces minuscules maisons composées pour la plupart d’une grande pièce regroupant cuisine, salon et  chambre, toute la famille palabre toute la journée sur des chaises pas si longues, les enfants à moitié ou totalement nus passant sur chaque paire de genoux. L’ambiance est très très détendue. Tout le monde y va de son « hola » à notre passage avec un immense sourire édentée en prime. Parfois une vieille voiture cabossé termine le tableau. Mais le plus souvent ce sont les mobylettes, les scooters ou les motos qui sont à l’honneur. Il y a bien sûr des taxis mais le mode de déplacement local le plus répandu est le « motoconcho ». Un gars en scooter vous emmène où vous voulez pour quelques pesos. Il y a quelques années, Ti doc se souvient d’être allé à la plage en « motoconcho » avec le conducteur et 2 passagers ayant chacun leur matériel de kite-surf, planche et aile !

typique_shop_dominicain

La musique latino (la meringue et le « barucho » mais les connaisseurs me reprendront) s’échappe des bars, des restaus, des maisons pour envahir la rue même à l’heure sacro sainte de la sieste. On sent bien que Lupéron est une ville pas très riche mais les petites boutiques de fruits et légumes, de poissons ou autres, jalonnent les quelques rues principales. Il faut parfois oser franchir le seuil de ces bicoques pour rencontrer un souriant papy et ne pas hésiter à négocier les prix. Il est d’ailleurs plus facile et moins cher de manger au restaurant : pollo et pescado à volonté pour 150 pesos en moyenne (4 euros pour une très copieuse assiette). Ca y est ? Vous êtes dans l’ambiance ?

Et voilà donc en résumé la vie des plaisanciers à Lupéron : bière et restau, soirée guitare, et partie de base-ball contre les dominicains le samedi, couronnés d’une soirée danse latino.

Tous les plaisanciers bien sûr ne sont pas comme ça et heureusement certains s’intéressent aux dominicains très curieux de l’étranger. Les locaux qui apprennent l’anglais nous sautent dessus dans la rue pour le plaisir de communiquer avec nous. Il y a même dans cette petite ville un institut pour apprendre les langues comme l’anglais et le français. On aimerait forcément avoir plus de temps pour profiter de cet accueil. Et malheureusement, on en passe surtout avec les plaisanciers pour glaner des informations, sur les services et sur la navigation à venir. Il faudrait rester ici au moins un mois ( ou plusieurs mois, comme Ryan et Morgan) pour entrer davantage dans la culture dominicaine. A prendre en note pour l’avenir ! 

la_fringante_au_r_veil_sur_une_eau_encore_endormie

La semaine a passé bien vite sous la chaleur de l’île. Ce qui est étonnant dans ce mouillage ce sont les caprices du vent thermique. Il se lève vers 13 ou 14h, il peut atteindre 30 nœuds. Puis progressivement il décroit à partir de 19h pour s’éteindre totalement. La nuit est alors très chaude. Et le matin, l’eau est plus plate que dans la tasse de thé.  C’est assez impressionnant. Mais cela nous pose aussi des questions sur la navigation pour rejoindre les Iles Vierges Anglaises. Il faut naviguer la nuit pour profiter de l’ « endormissement » du vent et atteindre Punta Cana, totalement à l’est de l’île, soit 190 miles à parcourir. Le second hic c’est qu’il n’y a pas beaucoup de mouillages sûr et possibles, pour s’arrêter comme on le souhaite. Il faut donc attendre la bonne fenêtre et on suppose que c’est aujourd’hui ! Alors, lundi 02 juillet 2007, nous voilà sur le départ de Lupéron mais on ne connaît pas encore le port d’arrivée. Hasta luego los amigos !

Photos au prochain stop....

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Commentaires
C
Hello les voyageurs,<br /> <br /> Contente de savoir que vous etes bien arrives a Luperon et surement deja reparti..votre recit m'a donne envie d'aller me poser a big sand Cay...<br /> Les photos sont tres sympa, et on vous lit avec plaisir les textes sont fluides, comme si on etait avec vous.<br /> Je me suis finalement decide a faire un album online qd vous aurez le temps www..chrystelloyer.myphotoalbum.com.<br /> Je m'aprete a rejoindre le monde artificiel de Las Vegas demain, un petit voyage parmis les grands consommateurs que sont nos amis Amreicains.<br /> Je vous souhaite bon vent et a bientot...<br /> Chrystel
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