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Deux enchanteureux pour un magifique voyage aux Bahamas

21 août 2007

un retour mouvementé

Lundi 20 août, made in Madinina

Coucou à toutes et à tous, on y est arrivés dans notre île et notre retour est plutôt épîque. Qui a dit que l’aventure était dans le voyage ? La réalité peut parfois dépasser la fiction…

Petit rappel des derniers événements :

Nous avons quitté les Saintes le mardi 14 août à 18h00 en compagnie de nos amis Vince et Flo qui se dirigeaient à l’ouest de la Dominique pendant que nous passions à l’est. 20 heures de navigation et une centaine de miles au prés mais dans de très bonnes conditions , même le canal de la Dominique (dont certains et certaines se souviennent, n’est-ce pas daddy, Geneviève et les Bedons ?) a été clément. Certes nous n’étions pas aussi tranquilles que la mer nous le permettait ayant appris l’après-midi même que nous rentrions dans une maison cambriolée (ça c’est pour l’anecdote !).

Arrivée le mercredi 15 août à Spoutourne, sur la côte atlantique de la Martinique à 12h00. Les amis nous concoctent un petit punch de bienvenue et le speed commence : vider le bateau (après 6 mois il y en a des « bricoles » à transporter…), évaluer les dégats dans la maison chamboulée et très très très sale ( ??!!!), sous des grains anonciateurs de l’arrivée du nommé Dean. Quelqu’un a-t’il entendu parlé de ce gentleman ? Le bougre fait des siennes et s’approche rapidement et dangeureusement de la Martinique. L’alerte est sérieuse, il faut sécuriser le bateau, la maison, les voitures. Faire des courses en cas de rupture de toutes les commodités, ce confort qui semble à tous si naturel : l’eau dans tous les bidons, seaux et autres récipients, des vivres pour plusieurs jours, de l’essence, de la lumière… Les magasins sont bien sûr pris d’assaut pour les bougies, les piles, l’eau, les conserves,… Pendant que Cécile essaie de préparer la maison (en bois, comme dans le conte des Trois Petits Cochons…vous me suivez ?), Ti doc et des amis providenciels déplacent le bateau dans un trou à cyclone et le « désarment » (enlever le génois et tout ce qui traîne sur le pont, caler l’intérieur). Le plus difficile est de trouver le bon trou (pas de mauvais esprit) et de bien ancrer le bateau (2 ancres, toute la chaîne, des bouts reliés aux palétuviers, les arbres dans la mangrove). Les photos suivront c’est promis ! Le jeudi est une journée de folie comme dirait ti doc. Et Dean qui arrive plus tôt que prévu, il est attendu dans la nuit de jeudi à vendredi… On tente de bloquer les issues de la maison, en clouant des planches. Mais on a manqué de temps pour bien sécuriser notre nid. On préfère passer la nuit au sous-sol, dans l’appartement de notre propriétaire qui est un blockhaus en béton. Inutile de vous dire que Dean s’est bien fait entendre. On a eu très peur pour la maison au dessus et pour le bateau mais nous nous sentions en sécurité. C’est impressionnant d’entendre le vent hurler, de sentir les rafales percuter les volets, de voir les murs trembler. Et encore, Dean nous a épargné en restant un cyclone de classe 2 avec des vents en moyenne à 140 km/h et des rafales à 170km/h. Dans d’autres parties de l’île, ces rafales ont atteint 200km/h. Expérience inoubliable !

Nous n’avons mis le nez dehors que le vendredi 17 août vers 15h00. Et nous avons pu apprécier notre chance : la maison était entière, juste un peu inondée. Un arbre dans le jardin est tombé mais juste devant la maison. Un saut au bateau le soir même, il n’était pas pensable de dormir sans connaître son état. On constate alors les dégâts sur la route, la nature a souffert, les cables électriques et téléphoniques aussi, certaines cabanes en tôles ont disparu mais la Fringante a tenu bon !!! Elle a été un peu enfoncée dans la mangrove et s’en tire avec quelques égratignures. On est vernis les amis ! Le catamaran qui s’était réfugié dans le même coin, juste à côté de nous, a eu moins de chance, une de ses coques a été perforée par un tronc de palétuvier.

Vernis on l’est aussi dans notre maison car on a rapidement récupéré le téléphone, l’eau et même l’électricité. Ce qui n’est pas le cas dun bonne partie des martiniquais, hélas.

Pour internet, il faudra attendre encore quelques jours…

Depuis ce vendredi, on court dans tous les sens. La fatigue de cette dure semaine commence à se faire sentir. Le retour est loin de tout ce que l’on pouvait imaginer. Pas le temps de s’apesantir sur la fin du voyage ! On va vite retourner voir les photos pour être sûrs de l’avoir vécu !!!

Notre aventure sur l’eau prend fin…pour l’instant.

Mais on vous enverra rapidement des photos des derniers événements et un petit épilogue courant septembre sur cette aventure qui aura duré 6 mois. Rendez-vous dans un petit mois !!!

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14 août 2007

Trop fort!!!

Le départ de Gustavia prévu le samedi 11 août, a été reporté pour cause… d’envie de farniente dans la sereine et vraiment très agréable anse du Colombier, au nord de gustavia. A la cool comme dirait un groupe de musicos français !

Finalement on opte pour l’option : tracer directement sur les Saintes sans faire un stop à Deshaies en Guadeloupe, le temps commence à manquer. Au retour, il faudra vider le bateau, le préparer à passer la saison cyclonique et le mettre à l’abri…

On quitte St barth le dimanche à 10H30. La navigation est vraiment très agréable, 15 à 20 nœuds de vent au prés bon plein . La mer est calme et le ciel clément, pas un grain pour nous friser les cheveux. La nuit est chargée d’étoiles filantes, superbe. On espérait bien voir la lave sur les flancs du volcan de Montserrat, mais c’est raté. On ne peut pas tout avoir, il faut en laisser pour les prochains voyages non ? On aborde les Saintes, sous le pain de sucre à 12h30 après

140 miles

parcourus et près de 26 heures de nav , un peu tristes de sentir la fin du voyage. Ce mouillage était le premier du voyage, on y avait trinqué au champagne il y a près de 6 mois.

On jette l’ancre entouré de 3 bateaux quand,d’un sloop voisin, surgit un hurluberlu qui pousse des grands cris sur notre proximité… Un grand chapeau, des lunettes de soleil qui lui mangent une partie du visage…mais…mais c’est bien lui : c’est Vince !!!!
Notre_super_comit__d_accueil_aux_Saintes

Flo sort du cockpit en rigolant. Ils sont trop forts les copains, ils sont venus de Martinique nous faire un comité d’accueil aux Saintes. « Ah les amis on n’est pas bien là ???!!! ». Grâce à eux s’envole notre tristesse du retour. C’est bon de les retrouver. Ils sont vraiment trop forts !
A_bord_de_Gavinou

vince_et_flo_dans_l_eau

On espérait passer 2 jours de repos aux Saintes avant de reprendre la mer pour

la Martinique

(

90 miles

donc une bonne nuit de nav). Mais notre fil rouge en Martinique, indispensable Nathalou, nous a informé de l’arrivée d’une tempête tropicale, susceptible de se transformer en cyclone et de passer près de

la Martinique

vendredi 17 août. On pioche les infos météos dans tous les coins. Pour l’instant, on n’est sûrs de rien, ni de la transformation en cyclone, ni de la trajectoire. Mais on n’a plus le choix, il faut rejoindre l’île pour protéger le bateau et nous-mêmes ! En soit, on ne s’inquiète pas pour nous mais il nous faut du temps pour préparer le bateau et notre maison au cas où.

Départ ce soir mardi 14 août . Arrivée prévue en Martinique le mercredi 15 août dans la journée.

Un voyage plein de surprises et d’inattendus isn’t it ?

8 août 2007

En direct de Saint Barth

c_te_nord_ouest_de_st_barth

On est vraiment pas mal à St Barth. La chambre est sympa et le petit jardinet devant tout fleuri. On y retrouve Christian, médecin qui est à St Barth depuis quelques temps et surtout un pote à ti doc. On passe de bons moments en sa compagnie et celle de son amie. Quand les malades ne les appellent pas bien sûr.
baie_de_gustavia
Le rythme n'est pas trop speed par rapport à Trinité et c'est la période calme de l'île. On peut se promener et vous donner quelques jolies vues qui valent le détour.
anse_du_colombier_vue_d_en_haut
Pendant que ti doc bosse, Cécile a pu mettre un peu à jour la rubrique littéraire. Pour la rubrique culinaire, c'est calme plat, on ne peut pas dire qu'on a fait de réelles découvertes gustatives transcendantes.
Encore 2 jours dans l'île et on prend la poudre d'escampette, direction la Guadeloupe.
plage_des_flamands

2 août 2007

De Saint Martin à Saint Barth

Pendant une semaine, on mouille devant Marigot, la capitale de la partie française. On profite de l’île, enfin surtout des magasins…mais grâce aux bus, on fait facilement le tour de l’île pour quelques dollars. On découvre ainsi la plage et le bourg de Grand Case au nord dans la torpeur d’une fin de matinée et surtout en morte saison, l’endroit est désert mais la ribambelle de restaurants évoque une vie nocturne beaucoup plus animée. C’est coloré et varié. On accroche et bien plus qu’à Orient Baie, tant prisée des touristes et très très surfait. C’est pas notre truc les chaises longues et les parasols alignés sur la plage comme au garde à vous, pendant que les scooters des mers s’en donnent à cœur joie de leurs décibels. Il en faut pour tous les goûts et ceux-ci ne sont pas pour nous. On se fait une petite virée nocturne avec Gautier que l’on retrouve après Nassau. C’est incroyable le nombre de bars, restaus, boites en tous genres (et il y en a vraiment pour tous les genres…) dans la zone hollandaise de Simpson bay. On trinque en regardant l’avion attérrir, on pourrait presque compter le nombre de passagers à cette altitude. Cet esprit de fête nous enivre bien plus que la bière. On regrette que cet esprit n’ait pas atteint la Martinique. C’est peut-être pour ça que l’on croise autant de martiniquais ! Finalement, elle nous plaît bien cette île, si semblable et si différente de la Martinique. On quitte Marigot lundi 31 juillet à 12h30 pour joindre St Barthélémy à 17h00. 25 à 30 miles à la voile, 20 nœuds de vent au près mais un plaisir à barrer. Dans la baie de Gustavia, par contre, on retrouve la houle du mois de mars. Il semblerait que les saisons n’aient pas de prises sur le « shopi » de la baie. De grandes rafales de 35 nœuds nous étourdissent. Mais la Fringante tient bon , comme toujours !
25 juillet 2007

De Eustatia Island aux BVI à Saint Martin

On était si bien à Eustatia Island que l’on a trouvé mille prétextes pour y rester encore un jour de plus :

Pour faire du snorkeling et chasser les requins (heu ça c’est peut-être un peu exagéré…) :

IMG_3904

requin___Tortola

Pour faire du kite :

cecile_en_kite_1

Pour se la couler douce devant un tea glacé au Bitter End :

IMG_3906

Mais quand il faut y aller…La météo n’était pas à proprement parler favorable mais pour 70 miles on a fait les fiers et on s’est lancés lundi 23 juillet à 17h00.

Si on vous disait que ce n’était pas une super bonne idée ? 20 à 25 nœuds de vent d’est, pleine face et une mer creusée de 7 à 8 pieds. Comme le pilote automatique n’appréciait pas la lutte contre les vagues et le vent, on a barré toute la nuit et tiré des bords. Nos 14 heures de navigation prévues sont devenues 24 heures pas très agréables et bien rincées et 110 miles au compteur.

Nous avons atteint Saint Martin à 17h00 mardi 24 juillet. Un chouia fatigués…

Mais le grand bonheur c’était ce matin avec des vrais croissants ! Ca a du bon ces îles frenchies !!!!

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22 juillet 2007

BVI

Après 2 nuits à Sopper’s Hole, nous avons tranquillement  remonté Tortola par le nord. La nuit suivante à Cane Garden bay ne nous laissera pas un souvenir impérissable.

Mercredi 18 juillet, on  fait un stop devant l’îlot de Marina Cay, face à Trellis Bay. Sur ce tout petit morceau de terre, en 1937, le jeune Robert White décide de contruire son nid avec sa femme. Pendant 3 ans, ils vont bâtir leur maison, vivre de pêche et d’eau de pluie. Le couple quitte à regret ce coin de paradis quand le jeune américain est appellé sous les drapeaux. Ils n’y reviendront pas mais le mythe est né, entretenu par le cinéaste Sydney Poitier. Le cadre s’y prêtant bien sûr, ça attire les touristes. Et les moustiques….mais où ne se cachent-ils pas ?

Migonne_la_pompe

On préfère mouiller à Trellis bay. On retrouve le Last Resort, bar-restaurant avec accès internet libre toujours aussi cool sur son petit bout de terre au milieu de la baie. L’endroit est le paradis des bêtes, d’ailleurs les chats se sont multipliés depuis notre dernier passage : au moins 7 et à peine moins de chiens. On connaît certaines personnes en Martinique qui ne se lasseraient pas de s’extasier l’une sur les chats, l’autre sur les chiens !

Treillis_bay___la_tomb_e_du_jour

Sur la plage de Trellis Bay, l’atelier et artcraaft shop d’Aragorn est ouvert.

La_barque_d_Aragorn_artiste_local

Un des rares endroits où l’on peut trouver de l’art et de l’artisanat authentique. Ca mérite d’être signalé ! Les bars et restaurants sont tous sans chichis et très accueillants. Chaque soir, il y a au moins un concert alors que la saison est plutôt creuse à en juger par le petit nombre de bateaux au mouillage.

Enfin on rejoint « notre » mouillage devant Eustatia Island, la petite plage déserte pour le kite et la baignade, la grande barrière de corail pour les snorkelings, et les petits bars plutôt classes mais sympas du Bitter End.

Le départ pour St Martin est prévu dimanche 22 Juillet dans l’après-midi. 70 miles à parcourir mais un vent de face de 15 à 20 nœuds et des vagues de 6 ou 7 pieds, dixit les prévisions météo. Ca risque de bouger et de faire chanter la Fringante !

Si vous êtes perspicaces (ce dont nous ne doutons pas !), vous pouvez constater que nous prenons un peu notre temps sur les BVI et même pour rejoindre Saint Martin. C’est que les plans de croisière ont changé. On fait un séjour à Saint Barthélémy du 31 juillet au 10 août pour un remplacement de ti doc à l’hôpital de Gustavia. On prendra ensuite la direction de l’île aux fleurs (entre le 15 et le 20 août). Comment allier l’utile à l’agréable !   

17 juillet 2007

De Cap Cana aux BVI

Coincés à la marina de Cap Cana, dans notre prison dorée, on rêve de se dégourdir les jambes et les yeux. D’accord, on peut paraître difficile : il y a la belle piscine et la plage de l’hotel Caléton à notre disposition après 10 minutes de bus. Mais pas moyen de marcher, de courir, de faire du vélo, d’aller nager car la zone est en grands travaux. Et pour ce qui est de nager à la plage du Caléton : il ne faut pas aller au-delà de l’eau aux épaules sinon le maître-nageur vous siffle. Sur protection qui doit convenir à un certain touriste mais qui nous rend claustro !

Il faut dire aussi que l'on n'est pas des fans de marina. Cap Cana est notre 2è arrêt dans une marina après St Martin le 10 mars! Le mouillage est plus intime et le sentiment de liberté incomparable!!!

IMG_3786

Pour éviter l’implosion, on a demandé à la marina de nous emmener sur une plage magnifique, encore interdite au public. Pour nous faire ce plaisir et nous accorder cette faveur (car s’en est une), un jeune gars de la marina nous embarque sur le bateau à moteur de la société. Mais il ne semble pas très bien connaître ni les lieux ni le bateau et ses 150 chevaux. Il nous a mis directement sur la barrière de corail ! Entourés de patates et pris d’assaut  par les vagues qui déferlent, on a failli chavirer et être projeté sur les rochers. Le jeune capitaine a été tout content de laisser la barre à ti doc qui nous a sorti de ce bien mauvais pas. Bon, tant pis pour la jolie plage de Juanillo.

Finalement, plus en sécurité sur notre annexe, on est allés se balader sur la marina d’à-côté, Punta Cana. Dommage que le chenal qui y mène soit si peu profond (moins de 1m50) car le lieu est bien plus simple et sympathique. De la marina (qui a aussi sa piscine) on accède à l’hotel de Punta Cana, sa réserve écologique, ses plages, son golf, les restaus et club house, ses bungalows pour touristes et ses quartiers résidentiels très très chics. Il y a même une des « maisons » de Julio Iglésias. Mais pas vue de lover singer ! A pieds ou en vélo, on s’en est donnés à cœur joie. Surtout lors de la visite de la réserve écologique : une balade en forêt donnant accès à de nombreuses lagunes d’eau saumâtre. Les eaux limpides et calmes nous offrent un spectacle superbe de roches ocres et de fonds vert émeraude, rivalisant avec les verts des feuillages environnants. Des poissons à grande bouche et des tortues d’eau douce agrémentaient quelques’uns de ces aquariums. Comme un avant goût des réserves naturelles du centre de la République Dominicaine. Encore une idée de voyage…

L_eau_des_lagunes_est_limpide_et_nous_offre_une_palette_de_couleurs_de_l_ocre_au_bleu_canard

La météo n’était toujours pas très engageante. Mais ti doc a visé une courte fenêtre pour nous lancer sur la route des British Virgin Island, 220 miles à parcourir en traversant le Mona Passage entre la Rèp Dom et Porto Rico, puis en longeant Porto Rico, enfin en contournant les Iles Vierges Américaines pour atteindre Tortola.

Pour nous cette navigation s’annonce difficile. D’abord parce que l’on aura le vent de face. Et aussi parce que la mer est très agitée dans cette zone.  De fait, elle a mauvaise presse auprès des plaisanciers et des marins. Elle est considérée comme un « mauvais moment », pouvant passer de pénible à dangeureux.

Vendredi 13 juillet (on n’est même pas supertitieux !), Cécile se colle pour la première fois un patch pour lutter contre le mal de mer. On dit « au revoir » à nos copains de Quiet Eagle et du Rhéténor et on largue les amarres à 18h. On passe sans soucis le Mona Passage avec 15 à 20 nœuds de vent mais une mer plutôt calme pendant la nuit et une moyenne de 6 nœuds. La côte de Porto Rico est plus difficile à longer car le vent n’est pas retombé comme prévu, il est complètement de face, les vagues sont courtes. Bref on gite pas mal sans avancer à plus de 4 nœuds. Moins sympa ! On a conscience qu’il nous faut atteindre Tortola avant le dimanche soir car une onde tropicale est annoncée dans la nuit de dimanche à lundi. Ben, il semble que cette onde tropicale ne respecte pas son calendrier, la traîtresse. Car on contourne les Iles Vierges Américaines sous les grains et des pointes de vent à 40 nœuds !

Mais pas de bobos. On tient le coup et la Fringante aussi. On attrappe même un mooring à Soper’s Hole marina avant la nuit le dimanche soir après 270 miles parcourus (avec les bords tirés, on a fait 50 miles de plus) et 48 heures de navigation.

On est tout heureux d’avoir réussi cette nav qui représentait un peu un défi. Et on se sent presque chez nous en ayant atteint « nos » Antilles.

9 juillet 2007

Cap Cana marina bis

Et oui, on est installés on dirait! On prend nos habitudes : Ti doc bosse sur le moteur pendant que Cécile pianote sur le net.

la_marina_de_Cap_Cana_en_travaux

Notre compagnon de route, Jean-Claude est d’une aide très très précieuse. Ancien mécano, il a aussi déployé ses talents dans le nautisme et la plongée. Un homme multicarte vraiment habile. Avec ti doc, ils ont  résolu le problème du moteur qui broutait. Gros nettoyage de la cuve à gasoile, des filtres en tout genre. Le personnel de la marina est dévoué et efficace (un peu normal vu les ambitions du projet). Le Harbour Master s’est démené pour nous fournir les pièces nécessaires le plus rapidement possible et pour qui connaît la République Dominicaine, la tâche n’était pas facile. Qualité de prestation et d’accueil hors pair on doit le dire. A priori, le moteur devrait maintenant tourner comme une horloge…enfin comme un moteur ce serait mieux pour rattrapper le temps perdu. Mais le verdict sera donné en situation, c’est-à-dire en mer !

Puis les 2 capitaines se sont attaqués à la patte de fixation du moteur. Petit rappel des faits : on s’est aperçu à Staniel Cay que le moteur de La Fringante était fixé sur 3 pattes, 3 vis de la 4è ayant cassé. Ces pattes de fixation assurent la stabilité et l’équilibre du moteur. Evidemment, quand celui-ci fonctionne ça bouge toujours un peu. Si la 4 è patte lâche, le moteur qui pèse 213 kilos est déséquilibré… Changer les vis de cette 4è patte est un dur et difficile travail car elles sont inaccessibles et le danger est de fausser les réglages de l’arbre d’hélice,… Technique n’est-ce pas ? Mettons que c’est un passage pour les initiés et les intéressés de la mécanique ! Bref, après inquiétude et interrogation, on a décidé de prendre le risque de rentrer sur ces 3 pattes en Martinique et de faire le boulot à l’arrivée. Mais l’inquiétude bien sûr reste… Avec notre Jean-Claude providenciel, Ti doc a décidé d’affronter la bête.

IMG_3744

Voilà pour l’ambiance du matin.

L’après-midi est forcément détente, sur la plage ou dans la piscine du Caléton avec, en main, un succulent jus de fruits frais.

piscine_4_pour_le_blog

Puis on finit la journée par un apéritif sympathique avec Jean-Claude et Nadine sur Quiet Eagle et Jean-Michel et Domi sur Le Rhéténor. D’ailleurs pour vous faire bosser un peu, qu’est-ce que c’est qu’un rhéténor ? Bon, nous on ne le savait pas…

Hier, samedi, on a décidé de sortir de l’immense chantier de Cap Cana qui s’étend sur un dizaine de kilomètres, pour découvrir la côte est de la République Dominicaine. Et là, rien à voir avec Lupéron. Une enfilade d’hotels avec une activité uniquement tournée vers le tourisme et ce que cela implique : les attractions bateaux, aquarium avec des dauphins (dressés très violemment semble-t’il, alors à boycotter sans réserve !!!), les restaurants aux prix exagérés et à la qualité médiocre et les boutiques à toutous. Très très loin de l’ambiance conviviale, simple et décontractée de Lupéron.  Les vendeurs, essentiellement des haïtiens, vous sautent dessus pour vous vendre à tout prix quelquechose en gonflant un peu la note. On ne peut pas les blâmer, c’est leur taf. Par contre, l’aggressivité qui découle quand on refuse et les injures racistes nous ont fortement déplu.

Petite_boutique_sympa_au_Cortecito__village_tr_s__trop__touristique

A notre avis, l’endroit est parfait pour passer une semaine dans un de ces hotels, se décontracter de l’hiver métropolitain sous un soleil radieux, au bord de la piscine, un livre dans une main, une pina colada dans l’autre, dans un cadre exotique. Mais il faut oublier la découverte d’une île, d’une culture, d’une authenticité. C’est un parfait « club mèd » comme partout dans le monde. Bien sûr, cet avis n’engage que nous.

Et on se laisse aussi prendre par l’ambiance de vacances de la côte. Sur la marina, un nouveau joujou, directement importé des Etats-Unis (le Segway) a séduit quelques vacanciers, Cécile aussi !

Un_nouveau_joujou__le_segway

4 juillet 2007

Cap Cana

Après avoir quitté Lupéron le 02 juillet à 18h00, nous avons tracé d'une traite pour rejoindre Cap Cana, au milieu de la côte est de la République Dominicaine. 190 miles au moteur, face à un vent faible (même s'il y eut quelques pointes à 20 noeuds) parcouru en 38 heures. Pas un recors battu. Mais notre ambition était seulement de parcourir le maximum de miles pendant cette courte fenêtre météo favorable. La mer était calme, le vent sagement endormi et la nuit splendidement éclairée par la lune. On a profité de la compagnie de 2 bateaux français : Quiet Eagle et Le Rhéténor. C'est plus rassurant de naviguer à plusieurs surtout quand on rencontre quelques soucis. Ce qui fut notre cas. La première nuit de navigation était parfaite, et la journée s'annonçait paisible.

Mais le moteur en a décidé autrement et s'est mis à tousser. On s'est donc laissés dériver durant près de 2 heures pendant que ti doc changeait les filtres. Il semble que le gasoil acheté dans les différentes îles des Bahamas et même à Lupéron soit chargé de déchets. A tel point que les filtres ne suffisent pas à l'épurer. On est repartis confiants. Pas pour longtemps car la toux a repris pour totalement caler. On a finit par baisser le régime au maximum et à ranimer la bête quand elle refusait d'en faire plus. Pas très rassurant surtout la nuit. Mais tout s'est bien terminé puisque nous voilà amarré à la somptueuse marina de Cap Cana.
Somptueuse mais en construction...en bateau et profiter du chant des marteaux piqueurs. Vous n'y auriez pas pensé? Il y a à Cap Cana un énorme projet immobilier pour un complexe touristique gigantesque. Il doit d'étendre sur au oins 11 km de long et sera, semble-t'il le plus grand pôle touristique de la Caraïbe. Le Donald Trump y a investi des millions de dollars en quelques minutes, il a juste acheté la colline d'à-côté! C'est évident pour un tourisme de luxe mais pour l'instant ça sent plutôt la poussière. Et ce n'est pas donné...mais on a disposition des chauffeurs avec petites voiturettes électriques! Luxe non?
Mais le luxe ce n'est pas trop notre truc alors on pense migrer dès demain, après un repérage, dans la petite marina d'à-côté : Punta Cana. De là, on attend impatiemment une nouvelle super fenêtre météo pour rejoindre les BVI et 220 miles.
Mais pour l'heure on va se faire emmener dans le Caléton et plonger dans la piscine pour se délasser de ces 2 nuits de nav. C'est pas si mal comme repos...

Un_super_hotel___notre_disposition__le_Capelton_orthographe___confirmer_mais_qualit__number_one
Bonnes vacances à tous ceux qui décollent ces jours-ci ou qui font des barbecues dans leur jardin.

Plage_du_Capelton

2 juillet 2007

Lupéron

Nous voilà baignés dans la culture latino de la République Dominicaine. Enfin, quand je dis « baignés »…on est cernés par les américains sur les bateaux et à la marina ça ne tchatche qu’anglais ! Pas commode de parler avec les plaisanciers au dîner en anglais, de passer sa commande en espagnol et de demander le sel à son boyfriend en français ! On y perd un peu son latin ! N’empêche, c’est extra de se lancer dans une autre langue, surtout quand elle est aussi vivante et chantante que l’espagnol. D’accord, ce n’est pas avec les « yachtyes » que l’on va progresser dans cette langue ; même s’ils restent ici 6 mois ou y demeurent parfois plusieurs années, ils n’apprennent pas la langue. Pas besoin ou pas d’intérêt ? No comment… On sent tout de même que les plaisanciers restent ensemble, parlent ensemble, jouent ensemble, boivent (beaucoup !!!) ensemble. Un univers plutôt cloisonné qui nous lasserait vite si on s’éternisait. Mais pendant cette courte semaine, on a aimé la bonne ambiance autour des guitares. Le dimanche matin il y a même un marché aux puces : les plaisanciers et les dominicains y proposent ce qui leur passent sous la main. Pas d’illusion, les dominicains ont si peu qu’ils sont plutôt spécialisés dans la vente des fruits et légumes. Certains touristes ont tellement aimé l’endroit qu’ils ne sont jamais repartis et ont réussi à monter un petit business (connection à internet, boulangerie sur commande, tours pour découvrir le coin,…). Et ils sont plutôt nombreux à avoir laisser leurs valises ici, au risque de tomber dans les pièges de l’île : la vie est facile et peu chère, l’alcool et autres plaisirs artificiels aussi et les filles « accessibles ». Avec une petite rente, on devient vite un roi !

Bien sûr, hors la marina, c’est un autre monde. La ville de Lupéron est de petite taille, mais on y trouve toutes les commodités et services dont on peut avoir besoin. Même si on n’a pas réussi à retirer avec nos cartes visa au seul guichet automatique de la cité. On peut facilement changer dollars, euros, livres,…mais il faut avoir du liquide isn’t it ? Les rues étroites et peu entretenues sont bordées de petites maisons de bois et de tôles souvent de plusieurs couleurs. Ce qui donne à cette simplicité et même à cette image de pauvreté comme une légèreté, une gaîté. Devant ces minuscules maisons composées pour la plupart d’une grande pièce regroupant cuisine, salon et  chambre, toute la famille palabre toute la journée sur des chaises pas si longues, les enfants à moitié ou totalement nus passant sur chaque paire de genoux. L’ambiance est très très détendue. Tout le monde y va de son « hola » à notre passage avec un immense sourire édentée en prime. Parfois une vieille voiture cabossé termine le tableau. Mais le plus souvent ce sont les mobylettes, les scooters ou les motos qui sont à l’honneur. Il y a bien sûr des taxis mais le mode de déplacement local le plus répandu est le « motoconcho ». Un gars en scooter vous emmène où vous voulez pour quelques pesos. Il y a quelques années, Ti doc se souvient d’être allé à la plage en « motoconcho » avec le conducteur et 2 passagers ayant chacun leur matériel de kite-surf, planche et aile !

typique_shop_dominicain

La musique latino (la meringue et le « barucho » mais les connaisseurs me reprendront) s’échappe des bars, des restaus, des maisons pour envahir la rue même à l’heure sacro sainte de la sieste. On sent bien que Lupéron est une ville pas très riche mais les petites boutiques de fruits et légumes, de poissons ou autres, jalonnent les quelques rues principales. Il faut parfois oser franchir le seuil de ces bicoques pour rencontrer un souriant papy et ne pas hésiter à négocier les prix. Il est d’ailleurs plus facile et moins cher de manger au restaurant : pollo et pescado à volonté pour 150 pesos en moyenne (4 euros pour une très copieuse assiette). Ca y est ? Vous êtes dans l’ambiance ?

Et voilà donc en résumé la vie des plaisanciers à Lupéron : bière et restau, soirée guitare, et partie de base-ball contre les dominicains le samedi, couronnés d’une soirée danse latino.

Tous les plaisanciers bien sûr ne sont pas comme ça et heureusement certains s’intéressent aux dominicains très curieux de l’étranger. Les locaux qui apprennent l’anglais nous sautent dessus dans la rue pour le plaisir de communiquer avec nous. Il y a même dans cette petite ville un institut pour apprendre les langues comme l’anglais et le français. On aimerait forcément avoir plus de temps pour profiter de cet accueil. Et malheureusement, on en passe surtout avec les plaisanciers pour glaner des informations, sur les services et sur la navigation à venir. Il faudrait rester ici au moins un mois ( ou plusieurs mois, comme Ryan et Morgan) pour entrer davantage dans la culture dominicaine. A prendre en note pour l’avenir ! 

la_fringante_au_r_veil_sur_une_eau_encore_endormie

La semaine a passé bien vite sous la chaleur de l’île. Ce qui est étonnant dans ce mouillage ce sont les caprices du vent thermique. Il se lève vers 13 ou 14h, il peut atteindre 30 nœuds. Puis progressivement il décroit à partir de 19h pour s’éteindre totalement. La nuit est alors très chaude. Et le matin, l’eau est plus plate que dans la tasse de thé.  C’est assez impressionnant. Mais cela nous pose aussi des questions sur la navigation pour rejoindre les Iles Vierges Anglaises. Il faut naviguer la nuit pour profiter de l’ « endormissement » du vent et atteindre Punta Cana, totalement à l’est de l’île, soit 190 miles à parcourir. Le second hic c’est qu’il n’y a pas beaucoup de mouillages sûr et possibles, pour s’arrêter comme on le souhaite. Il faut donc attendre la bonne fenêtre et on suppose que c’est aujourd’hui ! Alors, lundi 02 juillet 2007, nous voilà sur le départ de Lupéron mais on ne connaît pas encore le port d’arrivée. Hasta luego los amigos !

Photos au prochain stop....

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